lundi 24 décembre 2012

Comment se place la recherche clinique française dans le monde?


C'est la question pour laquelle le LEEM* tente de répondre tous les deux ans en réalisant une enquête sur la « place de la France dans la recherche clinique internationale ». Les résultats de la sixième édition montrent une supériorité de la France dans plusieurs domaines (les maladies rares notamment), mais avec quelques bémols...


La France, un des leaders en recherche clinique de phase II et III!


420 études internationales de phase 2 et 3 comptant une participation française ont été étudiées par le LEEM. En voici les 5 points clefs  : 
  • 33 % des essais de phase II sont proposés à des laboratoires français et réalisés en France (proportion supérieure à celle de l'Allemagne, du Royaume Uni ou de la Scandinavie, voisins européens actifs dans ce domaine). 
  • 66 % des études de phase III  menées en France, contre 57 % en 2010.
  • Augmentation du nombre d’études en pédiatrie et en gériatrie. 
  • Leader en ce qui concerne les maladies rares (avec notamment 4,2 patients recrutés par centre actif, soit un chiffre supérieur aux moyennes mondiales et européennes) et en cancérologie. 
  • Mais moins présente en cardiologie et diabétologie.


La France, 4ème mondiale en terme de recrutement de patients!

Concernant la part de patients recrutés, la France représente 6,5 % de ces derniers, contre 7,6 % en 2008. Elle se place derrière les Etats-Unis, les pays de l’Est, l’Asie, l’Amérique latine et l’Allemagne. Néanmoins, par rapport à l’importance de sa population, la France conserve la quatrième place mondiale (derrière la Scandinavie, le Canada et l’Allemagne). 
Par ailleurs, des efforts sont à souligner, l’ANSM* a diminué les délais d’autorisation pour le recrutement des patients, permettant à la France de se situer à la quatrième place mondiale en terme de vitesse de recrutement. Néanmoins, la France observe une diminution importante du nombre moyen de patients par étude, passé de 58 en 2010 à 38 en 2012. Et attention la France « décroche en termes de perception de sa simplicité administrative et de la qualité de ses investigateurs », selon le LEEM.

La France, baisse des demandes d’autorisation d’essais cliniques

Avec une diminution de 25% du nombre de demandes d’autorisation d’essais cliniques entre 2007 et 2011, une explosion des coûts de réalisation et un allongement des délais de démarrage des essais, la recherche clinique française se doit de réagir. Même si il s'agit d'un contexte européen de crise, le LEEM appelle à une « mobilisation accrue » de tous les acteurs, en invitant notamment les hôpitaux à « simplifier les contractualisations et à favoriser la mise en place d’organisations efficientes ».


* LEEM : Les Entreprises des Médicaments
* ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament



Sources :  - Article du 04-12-2012 de www.leem.org
                   - Enquête 2012 "Place de la France dans la recherche clinique  internationale" : 
                                                  - rapport complet du 30-11-2012
                                                  - rapport presse du 04-12-2012

L'EQUIPE  DE L'HEBDO EST HEUREUSE DE VOUS SOUHAITER 
DE JOYEUSES FETES DE FIN D'ANNEE!!!

2 commentaires:

  1. La place de la France dans la recherche clinique est assez impressionnante!

    A t-elle de bons résultats ?

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  2. Tout dépends de ce que vous entendez en terme de bons résultats. En tout cas, la France reste jusqu'à présent un acteur indéniable de la recherche clinique. La qualité et le suivi des études qui y sont réalisées sont ses principaux atouts.

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