Ténofovir alafénamide : un promédicament* contre le VIH

         Deux essais cliniques de Phase 3 vont bientôt démarrer et seront pilotés par la firme américaine Gilead Sciences, Inc. Le but sera d’évaluer la dose-effet adéquate afin de fabriquer un comprimé unique renfermant du ténofovir alafénamide (TAF*), breveté par cette compagnie.

Ces études cliniques concerneront des adultes atteints par le VIH* et n’ayant encore jamais reçu de traitement à base de rétroviraux. Typiquement, ces deux essais seront de type randomisés en double aveugle et dureront 96 semaines. Le nombre de sujets nécessaires a été estimé à 840 patients répartis équitablement en 2 groupes (cas et témoins).

Dans le détail, ces essais seront destinés à l’élaboration d’un comprimé à prise quotidienne, constitué de diverses molécules : du TAF, de l’elvitégravir, du cobicistat ou encore de l’emtricitabine*. L’effet de ce comprimé sera comparé aux effets induits par le Stribild*, autre traitement réalisé par la firme et dont l’autorisation de mise sur le marché est en cours en Europe.

Le premier vice-président de chez Gilead Sciences : Norbert Bischofberger a récemment déclaré que «  Nous pensons que la plus petite dose (en milligramme) de TAF peut potentiellement offrir des avantages en termes d'innocuité et de tolérabilité, comparée aux thérapies actuelles, et peut permettre la création de nouvelles posologies sous la forme d'un comprimé unique contre le VIH. »

Il faut savoir que ces études à venir sont le fruit de l’analyse des résultats d’une étude de Phase 2. Cette dernière ayant valider le principe qu’une posologie à base de TAF (celle testée dans les futurs essais de Phase 3) avait rempli son critère d’évaluation initial, semblant indiquer qu’un traitement à base de TAF pourrait se retrouver, a terme, intéressant afin de traiter le VIH. Cela restera à confirmer par la suite…

* Promédicament : Médicament n'ayant un effet thérapeutique que sous l'action de cellules organiques (de l'estomac, du foie, etc.)

* TAF : Le ténofovir alafénamide est un inhibiteur nucléosidique et aurait un rôle dans le traitement du VIH. 

* VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine, rétrovirus infectant l'homme et responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (sida).

* elvitégravir, cobicistat, emtricitabine : Molécules inhibitrices brevetées par la société Gilead.

* Stribild : Comprimé breveté par Gilead constitué de quatre molécules, aussi appélé le "Quad".

Sources :  

 - Article du 25-01-2013 du site BFMTV:

http://www.bfmtv.com/economie/gilead-demarre-un-programme-clinique-phase-3-tenofovir-alafenamide-un-nouveau-promedicament-a-faible-dosage-contre-vih-432826.html

- Article du site de GILEAD (en anglais):  

http://www.gilead.com/pr_1777610

Une fillette malade d'un cancer sauvée ... par le virus du sida

Un traitement expérimental utilisant une forme génétiquement modifiée du VIH pourrait avoir sauvé une petite Américaine de 7 ans condamnée par une leucémie aiguë, qui se trouve aujourd’hui en totale rémission selon ses médecins. Il est à ce stade une option uniquement pour les malades souffrant d’une forme avancée de leucémie, qui ne réagit pas à la chimiothérapie.

Émily Whitehead souffrait depuis deux ans d’une leucémie lymphoblastique aiguë qui avait résisté à deux chimiothérapies, et selon ses médecins, c’était sa dernière chance.

Le traitement CTL019 a utilisé une forme désactivée du VIH, un virus "inactivé" du sida. Cela signifie qu'ils ont retiré de ce virus mortel les éléments dangereux. «Dans ce cas, le virus du sida est utilisé comme un moyen de transmettre un gène spécial aux globules blancs. Ce gène les rend capable de détruire les cellules cancéreuses.», précise Perre Fenaux, médecin spécialiste des leucémies. «Il est impossible d’attraper le VIH ou une autre infection. Ce qui reste, c’est la capacité du VIH qui lui permet d’ajouter de nouveaux gènes dans des cellules», explique Stephan Grupp, pédiatre spécialisé dans le cancer à l’hôpital de Philadelphie, qui a supervisé le traitement.

«Trois semaines après le traitement, elle était en rémission», selon le docteur Grupp. «Nous avons vérifié sa moelle osseuse pour voir si la maladie était revenue, trois mois et six mois après le traitement, et elle n’a aucune trace de maladie.»




Des 12 malades traités, neuf ont bien réagi au traitement

Un autre enfant, qui avait subi le même traitement a cependant rechuté, selon l’hôpital.
Et le docteur Grupp reste prudent quand il parle d’Émily. «Même dans les examens les plus pointus, son corps n’a plus trace de leucémie. Mais nous allons attendre que la rémission dure deux ans avant de nous poser la question de savoir si elle est guérie ou non», a-t-il dit à la chaîne de télévision ABC. Il est trop tôt pour le dire».
«Bien que les premiers résultats de ce traitement soient encourageants, l’expérience n’en est qu’à ses débuts», a tenu à souligner l’hôpital.




Sources :  - Article du journal Dimoitou du 13-01-2013
                - Article du 12 décembre 2012 de www.charentelibre.fr

ARIAD et le U.K. National Cancer Research Institute s’unissent contre la LMC

           La société américaine ARIAD Pharmaceuticals vient de s’associer à l’université britannique de Newcastle dans le cadre d’un accord de coopération multicentrique. L’objectif est de piloter une étude clinique entrant dans sa phase 3.

Il s’agit d’une étude randomisée en double aveugle: SPIRIT 3 et qui concerne une population de malades relativement faible, atteints de Leucémie myéloïde chronique.
Cette maladie rare se retrouve généralement chez l’adulte âgé de 30 à 50 ans et est favorisée par deux facteurs de risque : l’exposition au benzène et aux rayons ionisants. Cette dernière demeure à l’heure actuelle, hormis quelques rares exceptions, incurable.

Lors de cette phase de l’étude, les patients vont être traités au Ponatinib, qui est une molécule inhibitrice de la tyrosine kinase. Il faut savoir que ces patients, dont le traitement en première instance avait échoué, avaient tout d’abord été traités  par d’autres TKI*.

Le NCRI* a décidé, lors de cet essai, de recruter 1000 patients à travers 172 centres de recherche clinique du Royaume-Uni. L’étude devrait débuter lors du deuxième trimestre 2013.
Selon Stephen G. O'Brien, professeur d’hématologie au NCRI, « L'étude SPIRIT 3 a été conçue en partenariat avec ARIAD afin de permettre à la communauté scientifique et aux patients souffrant de LMC* chronique de mieux comprendre comment utiliser les TKI de manière plus efficace ».

L’étude SPIRIT 3 fonctionnera sur le principe de la comparaison de l’efficacité entre deux traitements à 3 ans : on comparera la réponse moléculaire chez des patients traités avec du imatinib avec celle des patients traités au nilotinob. Dans les deux cas, les patients seront par la suite traités au Ponatinib selon des critères prédéfinis.

Ces éléments permettront d’établir le degré d’efficacité du Ponatinib pour l’établissement d’un possible traitement.

* TKI : Tyrosine-Kinase Inhibitor
* NCRI : National Cancer Research Institute
* LMC : Leucémie Myéloïde Chronique

Sources : 
 - Article du 07-01-2013 du site BFMTV:
www.bfmtv.com/economie/ariad-u-k-national-cancer-research-institute-sassocient-mener-ensemble-letude-clinique-spirit-3-418464.html 
- Article du 07-01-2013 du site de ARIAD:  
http://phx.corporate-ir.net/phoenix.zhtml?c=118422&p=irol-newsArticle&ID=1771558&highlight

                                                

Un remède contre l'obésité ?

Tissu adipeux brun

En France l’obésité touche 15% de la population adulte, soit près de 7 millions de personnes. Précisons qu'il existe deux types de graisses : le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun.

Le blanc, qui représente 15 à 20% du poids adulte, stocke l’énergie et sert d’isolant thermique. Alors que le brun dissipe l’énergie sous forme de chaleur. Il est particulièrement présente chez les nouveau-nés et les mammifères hibernants.

Une étude, dirigée par le Pr Andrew Larner, du Virginia Commonwealth University Massey Cancer Center, montre une inversion de l’obésité en favorisant la production de l’enzyme tyrosine protéine kinase-2 (Tyk2). En effet, Tyk2 et obésité sont étroitement liés chez la souris ainsi que chez l’homme. Sur la souris, les chercheurs avaient empêcher Tyk2 de s'exprimer et avaient noté un développement du tissu adipeux brun et donc de l'obésité. De plus, chez les personnes obèses, "les niveaux de Tyk2 sont inférieurs de 50%".

Ces recherches ouvrent la voie a des pistes pour de nouveaux médicaments pour les maladies associées à l'obésité comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète.





Source : - Article du 5 décembre 2012 de www.santelog.com
              - Article original en anglais de Cell Metabolism